Comment maîtriser le niveau de difficulté des questions?

En général, les instructeurs posent environ 100 questions par heure dans un cours dispensé en classe, que ce soit pour enseigner la matière ou évaluer les apprentis. Pensez-y : les apprentis peuvent réussir ou échouer une formation selon qu’ils sont en mesure ou non de répondre à un ensemble de questions. Il est surprenant de constater combien de choses dépendent d’un aspect de l’enseignement qui est souvent tenu pour acquis.

Les questions ont beaucoup plus de force qu’on peut l’imaginer. Pendant longtemps, les questions ont été considérées comme étant moins importantes que les réponses. On néglige les questions, car c’est la réponse qu’on cherche. Les études effectuées au cours des 20 à 30 dernières années nous ont permis de mieux comprendre la structure des questions et de constater que c’est la question et non la réponse qui détermine le niveau de difficulté.

Les chercheurs ont été en mesure de déterminer quels sont les éléments d’une question qui rendent celle-ci facile ou difficile. L’étude est basée sur des données recueillies dans les domaines de l’alphabétisation, de la psychométrie et des neurosciences.

Elle a permis d’établir que le niveau de difficulté d’une question dépend de quatre facteurs :

1.   Le type d’information demandée

  • Qu’est-ce qu’on veut savoir?
  • Est-ce que la question demande le nom d’une personne ou l’idée générale?

2.   Le type de correspondance

  • Comment l’apprenti est-il en mesure d’apparier l’information donnée dans l’énoncé d’une question avec l’information demandée?
  • L’apprenti doit-il chercher un ou plusieurs éléments d’information dans les sources de référence (livre de cours, manuel, vidéo, etc.)?
  • Doit-il synthétiser plusieurs éléments d’information pour trouver la réponse?
  • A-t-il besoin de connaissances spécialisées, car l’information nécessaire ne se trouve pas seulement dans les sources de référence?

3.   Le type de traitement

  • Que doit faire l’apprenti pour réaliser la tâche une fois qu’il a trouvé l’information?
  • Est-ce que la question exige qu’il repère, trie, décrive, compare ou explique des éléments d’information?

4.   Éléments d’information divergents

  • Y a-t-il de l’information dans les sources de référence qui pourrait être confondue avec la réponse?

Voilà les facteurs sous-jacents en jeu dans chaque question et qui peuvent rendre celle-ci plus ou moins compliquée. Si nous comprenons bien que ces facteurs ont une incidence sur le niveau de difficulté des questions, nous serons en mesure, en tant qu’instructeurs, de maîtriser ce niveau de difficulté. Nous pouvons modifier nos questions en fonction du niveau de connaissances des apprentis et les aider à atteindre des niveaux plus élevés d’apprentissage. Nous pouvons créer des examens qui permettent d’évaluer avec plus de précision le niveau des apprentis et utiliser notre compréhension du niveau de difficulté des questions pour combler les lacunes dans l’apprentissage. Voilà la puissance des questions.

Pour en apprendre davantage sur la façon de maîtriser le niveau de difficulté des questions, vous pouvez acheter le document Controlling Complexity (en anglais seulement) à www.skillplan.ca.

SkillPlan - Controlling Complexity

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