Certains apprentis ont besoin d’aide pour rehausser leur assurance à l’égard des mathématiques, en particulier au début de la formation technique. Les étudiants qui commencent l’apprentissage d’un métier peuvent avoir des faiblesses en calcul et ressentir de l’anxiété à l’égard du volet mathématique de leur formation technique. Certains d’entre eux ont abandonné les cours de mathématiques au début du secondaire ou ont quitté l’école depuis longtemps. Ils ont peur d’avoir oublié les notions de base et s’inquiètent de ne pas pouvoir suivre le rythme de la classe. Ils croient qu’ils sont incapables de réussir en mathématiques, mais tout le monde peut apprendre, peu importe les stéréotypes ou les expériences passées.
Rappelez aux apprentis que leur motivation à l’égard de la formation technique est complètement différente de celle qu’ils avaient au secondaire : ils sont là pour apprendre de façon à être en mesure de mieux faire leur travail et de gagner plus d’argent. L’apprentissage des mathématiques devrait être considéré comme une activité qui n’exige pas un effort surhumain au même titre que l’apprentissage du volet pratique d’un métier. Parfois, l’apprenti peut avoir besoin d’un tutorat individuel. Un tuteur ou un instructeur qui aide un apprenti sur une base individuelle peut aussi lui montrer à penser de manière positive en se disant des choses comme « je peux le faire ».
Au début de leur formation, certains apprentis ne maîtrisent pas bien les notions de base en mathématiques comme les tables de multiplication. Leur donner la possibilité d’utiliser une calculatrice pour effectuer ces opérations leur permet de se concentrer sur les opérations plus complexes. Les instructeurs devraient montrer aux apprentis à se servir des fonctions utiles des calculatrices pour qu’ils aient à leur disposition un outil qui simplifie les opérations mathématiques. Les apprenants plus faibles ont tendance à noter par écrit les résultats obtenus avec la calculatrice à chaque étape, puis à les retaper de nouveau. Cette façon de faire augmente le risque d’erreur. Les fonctions de sauvegarde et de restauration peuvent leur être particulièrement utiles à cet égard.
Le recours à des documents utilisés dans le milieu de travail, aux outils propres au métier, aux ouvrages et équipements qui se trouvent dans l’atelier rend l’apprentissage des mathématiques plus « concret » et montre comment les notions sont appliquées. Ainsi, les apprentis comprennent mieux pourquoi il est important d’acquérir ces connaissances et comment ils les utiliseront dans leur travail.
Fournir des feuilles de travail qui contiennent les corrigésS’entraîner à faire des mathématiques donne confiance en soi. Les feuilles de travail doivent comporter des exemples auxquels les apprentis peuvent se reporter. Il faut augmenter graduellement le niveau de complexité des exercices. Les feuilles de travail doivent aussi comprendre le corrigé détaillé des exercices pour que les apprentis puissent voir s’ils ont effectué les bons calculs. S’ils obtiennent une mauvaise réponse, ils pourront ainsi revenir sur les différentes étapes et repérer où et pourquoi ils ont fait une erreur, et la corriger.
Les instructeurs peuvent aider les apprentis à rehausser leur confiance en eux en soulignant les nouvelles compétences acquises et les améliorations obtenues. La révision des résultats immédiatement après un examen permet aux apprentis de voir les notions qu’ils maîtrisent et celles qui doivent être revues. Un mot d’encouragement sincère après la classe perdura longtemps dans l’esprit des apprenants qui éprouvent des difficultés.
Les instructeurs peuvent faire beaucoup pour aider les apprenants à surmonter leur angoisse des mathématiques pendant la formation technique. Souvent, ces apprentis excellent dans d’autres aspects de la formation et n’ont besoin que d’un peu plus de soutien et d’encouragement pour réussir aussi bien en mathématiques.
